La confrérie des Magisters Belli
Type
Confrérie de Maîtres de Guerres, sans aucune implication religieuse.
Objet
Réguler la conduite des guerres impliquant des mercenaires, afin de réduire les excès, nuisibles à ce commerce sur le long terme.
Symbole et uniforme
Chaque membre de la confrérie possède sa propre tenue et son propre blason. Seul un bâton de commandement gravé des lettres MB, en chêne, permet de reconnaître un membre de la confrérie.
Historique
Il y a de cela 800 ans environ, le royaume Kell de Virlandie était en proie au tourment. Son roi était vieux et faible, sans descendant, et ses barons se querellaient constamment pour savoir qui prendrait sa place. De nombreuses petites guerres éclatèrent ainsi entre les barons. Dans le même temps, des cités Plutarques situées au Sud-Ouest de la Virlandie se livraient une compétition commerciale farouche, qui dégénéra en conflit armée.
Cette zone de grande tension se trouva ainsi le théâtre de nombreuses escarmouches. Aucun des protagonistes n'avait de véritable armée à sa disposition, aussi firent ils appel abondamment aux mercenaires. Ces derniers étaient des gens sans foi ni loi, pillant et massacrant. En quelques années, ils avaient ruinés la région. Leurs employeurs ne pouvant plus les payer, les mercenaires devinrent brigands et continuèrent leurs exactions, retrouvant parfois un employeur lorsqu'un baron parvenait à les embaucher, le plus souvent pour chasser d'autres brigands... Le chaos régnait dans le Sud de la Virlandie et les cités Plutarques du Nord.
Deux capitaines mercenaires, l'un d'une compagnie de cavaliers Virlandiens, Hugues de Vivraie, l'autre d'une compagnie de fantassins Plutarques, Emaldano Vilitta, qui avaient déjà eu l'occasion de s'affronter et se respectaient mutuellement décidèrent d'une trêve afin de discuter de la situation. Ils aboutirent vite à la conclusion que ce cercle infernal ne saurait durer : la région sombrait de plus en plus dans la misère, les mercenaires n'auraient bientôt plus personnes à rançonner, et des rumeurs commençaient de circuler sur la préparation par le Primat de Virlandie d'une expédition militaire destinée à nettoyer la région.
Les deux capitaines s'associèrent donc, et entreprirent de ramener l'ordre. Ils commencèrent par s'en prendre aux plus petits groupes de mercenaires, les éliminant un par un, incorporant les survivants dans leur bande après leur avoir fait promettre de respecter les règles de la confrérie. Celle-ci commença à être connue des barons Virlandiens et des marchands Plutarques, car elle se comportait de façon beaucoup plus civilisée que toutes les autres. Aussi les marchands firent ils appellent à eux : ils financèrent la confrérie pour qu'elle ramène l'ordre nécessaire au commerce, oubliant momentanément leurs querelles. Ce fut ensuite au tour des barons de faire de même.
Ainsi, les mercenaires dépravés furent exterminés. Certains capitaines, découvrant les mérites de la Bonne Guerre, qui économisait les hommes et laissaient les vaincus libres de louer leurs services une autre fois, rejoignirent la confrérie. Finalement, le Primat de Virlandie ne lança pas son expédition, mais assura la confrérie de son soutien, tant qu'elle respecterait ses règles. Depuis, la confrérie s'est répandu dans le monde, mais ce sont toujours les cités marchandes Plutarques qui font le plus appel à eux pour régler leurs différents sans trop nuire au commerce.
Règles & Préceptes
Les Magisters Belli sont des mercenaires, vendant leurs services au plus offrant. Ils s'engagent à pratiquer la Bonne Guerre, c'est à dire :
Ne jamais se livrer au pillage. Une "taxe" s'élevant à un dixième des richesses se trouvant dans les villes capturées peut être prélevées, mais cela est toujours fait dans le calme. Les vaincus sont même parfois exemptés de taxe, surtout s'ils sont de futurs clients potentiels.
Les viols, meurtres, violences inutiles, tortures et assimilé sont interdits.
La compagnie évite d'endommager les sources des revenus de ses "ennemis". Elle essaiera ainsi de ne pas abîmer les récoltes des paysans.
Une fois le prix de ses services acceptés, le Magister Belli ne négociera plus le prix, ni à la hausse ni à la baisse, ne s'adonnant pas aux pratiques douteuses de certains capitaines de mercenaires qui exigent un doublement de leurs soldes juste avant d'engager une bataille, sous peine de changer de camp.
La compagnie acceptera toujours les demandes de reddition, et traitera correctement ses prisonniers. Si le prisonnier appartient à une autre compagnie de l'ordre, il pourra être libéré immédiatement s'il le demande.
Un membre de la compagnie fait prisonnier s'engage à ne plus combattre dans la même guerre s'il demande à être libéré. Il ne touchera plus sa solde tant que la guerre n'est pas terminée (à moins que la compagnie puisse l'employer ailleurs, mais cela est rare). S'il désire rester prisonnier et est ensuite libéré par un allié, il pourra alors reprendre les armes.
Lorsque deux Magisters Belli doivent s'affronter, ils doivent tenter de se mettre d'accord sur le lieu et l'heure de la bataille, et conduire celle-ci à l'écart afin d'éviter les pertes civiles. A noter que cette règle n'est pas toujours appréciée des employeurs : il est arrivé qu'un Magister Belli dans une position confortable dans une cité accepte d'en sortir pour livrer bataille en rase campagne contre un adversaire supérieur en nombre...
Un Magister Belli doit éviter autant que possibles les pertes, tant dans son camp que dans le camp ennemi. Ainsi, il doit reconnaître qu'une bataille est perdue et concéder la victoire lorsque l'adversaire a fait preuve de sa supériorité. Le vainqueur se retire alors de la guerre, sauf si le vainqueur l'autorise à poursuivre ultérieurement.
Les Magisters Belli s'engagent à unir leurs forces pour exterminer une compagnie de mercenaires, membre de la confrérie, qui ne respecterait pas ces règles.
Tout membre de la compagnie violant une de ses règles est généralement pendu après un rapide procès organisé par ses supérieurs. La compagnie dédommage ensuite ses victimes.
Les règles de la confrérie sont appliquées à la lettre lorsqu'un conflit n'oppose que des membres de la confrérie. Lorsqu'il implique d'autres combattants, il est toléré certaines adaptations des règles pour éviter de placer les mercenaires de la confrérie dans un état infériorité trop important. Cependant, les Magisters Belli doivent continuer à respecter les règles lorsque cela ne leur nuit pas trop.
Organisation
N'importe quel Maître de Guerre peut rejoindre les rangs des Magisters Belli, à condition d'être à la tête d'une force d'au moins une centaine de mercenaires, d'avoir la réputation de ne pas avoir trop déroger aux règles de la Bonne Guerre jusqu'ici, et d'être parrainé par trois Maîtres de Guerre déjà membre.
Aucune organisation ou hiérarchie particulière ne régit la confrérie. Les décisions sont prises par un simple vote à main levées. A part leurs accords de respecter les règles de la confrérie, les membres n'ont aucun implication directe dans la confrérie. Celle-ci est donc plus une garante d'une certaine morale dans la guerre qu'autre chose.
Seulement un dixième des compagnies de mercenaires environ est affilié à la compagnie.
Avantages
Aucun particulier, si ce n'est que les compagnies de mercenaires dirigées par un membre de la confrérie ont meilleures réputations, et sont mieux acceptées.
Relations
Les autorités tolèrent assez bien les compagnies des Magisters Belli, car elles ne commettent pas les exactions habituelles des mercenaires. Aussi, contrairement aux autres bandes qui sont suivies de près par le vainqueur une fois la guerre terminée, et même parfois exterminées préventivement, les compagnies affiliées à la confrérie sont elles laissées libres de se déplacer.